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enluminure du mmems

Nous vous souhaitons la bienvenue sur le site de l'OProM!

Les exemplaires que vous voyez dans la galerie en haut ne représentent qu'une infime partie des milliers de feuillets issus de manuscrits démembrés présents dans notre base de données ACMD. Vous avez la possibilité de cliquer sur les images, de les faire pivoter et de les ouvrir dans une fenêtre pop-up

Le problème du démantèlement de manuscrits médiévaux

 

À partir du début du XXe siècle, des centaines de manuscrits médiévaux occidentaux, acquis entier lors de ventes aux enchères internationales, ont été démembrés, puis revendus sous forme de feuillets individuels par des marchands sans scrupules qui en tirent d'énormes profits.

Notre association, à but non lucratif, selon l'article 3 de nos statuts, se consacre à la protection des manuscrits médiévaux.
 
Une méthode pour sauver ces trésors de notre patrimoine culturel occidental, qui seraient autrement perdus à jamais dans leur forme originale, est la reconstitution numérique. L'association, reconnue comme organisme de recherche et de formation par la Commission européenne (PIC: 881779277) dispose d'un laboratoire de restauration numérique dédié à la reconstitution des manuscrits démembrés.
Le Laboratoire organise des cours modulaires et des ateliers en ligne et en présentiel pour enseigner à un public de plus en plus nombreux
comment sauvegarder numériquement ces biens du patrimoine culturel qui nous concerne tous. Nous préférons parler de restauration et de recomposition plutôt que de fragmentologie. Il s'agit de s'opposer à l'approche fétichiste des disiecta membra des manuscrits qui glorifie le fragment en tant qu'objet statique. Notre philosophie est, au contraire, dynamique : pour nous, chaque feuillet isolé doit être replacé dans son contexte, inséré numériquement dans un nouveau "contenant", une sorte de reliure virtuelle du XXIe siècle.

Dans cet esprit, nous proposons également des services de conseil aux bibliothèques, aux archives et aux conservateurs de collections publiques et privées concernant l'origine des fragments de codes qu'ils possèdent, en reconstruisant virtuellement, si nécessaire, le manuscrit d'origine. Nous encourageons également les bibliothécaires et les conservateurs de collections à préparer des listes des lacunes dans leurs manuscrits (feuillets manquants, enluminures, lettrines ou initiales découpées, etc.) en identifiant les éléments manquants par le texte environnant, recto et verso. De plus, nous déconseillons vivement toute publication d'un "feuillet découpé" sur le site Fragmentarium sans avoir préalablement mené une étude approfondie sur le démembrement du manuscrit, c'est-à-dire sans disposer d'une documentation complète sur la manière dont le manuscrit a été séparé en morceaux. Aujourd'hui encore, certains universitaires défendent vigoureusement la validité des démembrements et font du fétichisme des "fragments" un culte lucratif, construisant autour des feuillets manuscrits de la collection d'Ege des projets de recherche qui seraient considérés comme peu valables scientifiquement ailleurs dans le monde, notamment en raison de l'absence d'étude philologique des textes contenus dans ces "fragments" et de la méconnaissance presque totale du latin des chercheurs qui ont travaillé sur eux, qui n'ont pas non plus une connaissance appropriée de l'histoire des ateliers de production.

Une terminologie correcte pour ne pas tomber dans de mauvaises pratiques scientifiques et devenir complices des déprédateurs de manuscrits

Il faut cesser de considérer les feuillets extraits des manuscrits médiévaux démembrés comme de simples fragments ! Un fragment de manuscrit est bien différent. Comme l'a écrit Carla Rossi dans son article dans Studj Romanzi : « Il est impératif de renoncer à l'emploi du terme 'fragment' pour désigner simplement un feuillet récemment extrait d'un manuscrit. En effet, dans le domaine des études sur l'histoire des manuscrits, le terme 'fragment' est généralement utilisé pour décrire une partie résiduelle d'un codex qui a subi des dommages au fil du temps, tels que l'usure, la détérioration ou même la réutilisation volontaire du parchemin.

Il serait donc important de faire la distinction entre les fragments anciens, qui résultent d'un processus historique, et les feuillets intentionnellement découpés à des fins lucratives».

Cette distinction fondamentale permettrait d'adopter différentes approches à la préservation, le catalogage et l'étude de ces matériaux. 

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