
Missalis (Bamberg)
Détails
Lieu de production
Dimensions
300 x 220mm
Periode/Année de Production
Nombre de lignes
Nombre de feuillets
Langue
Enlumineur
Lieu de démembrage
Année de démembrage
Responsable(s) de la dispersion des feuillets
Support
Usage liturgique (le cas échéant)
Lien à la vente du manuscrit intact
Autres liens
Infos sur la vente
Remarques
Au sujet du manuscrit
Provenance : L'abbé tenant une crosse dans la marge de la miniature porte une soutane blanche sous sa chape bleue et appartient probablement à l'Ordre cistercien. Il est possible que le manuscrit parent ait été réalisé pour l'un des importants centres cisterciens autour de Bamberg, par exemple l'abbaye d'Ebrach, fondée en 1127 par le noble Berno.
Enluminure : Le Christ est suspendu à une massive croix en bois - son grain entièrement articulé, et une banderole vierge s'élevant du sommet se mêle à la décoration de la bordure d'acanthe. Le style de la peinture révèle l'impact de l'art bohémien sur le sud-est de l'Allemagne, la Bavière et l'Autriche au cours de la première moitié du XVe siècle. Les caractéristiques du Weiche Stil (style doux) qui caractérisent cette enluminure comprennent le modelé sfumato du visage du Christ, le drapé transparent de son pagne, et la douceur de l'expression de Marie. Cette sensibilité délicate, par exemple dans le traitement des figures, est associée à un expressionnisme puissant manifeste dans le visage et le geste de Jean et surtout dans la musculature du corps torturé du Christ, le tout dans un paysage austère. Une palette de rose, de vert clair et de bleu est également issue de l'art bohémien du début du siècle.
On peut comparer cela à un missel coloré à la main imprimé sur parchemin en 1496 par Johann Pfeyl à Bamberg (Free Library of Philadelphia, Lewis E M 44:24A, deuxième édition du Missale Bambergense de 1490 imprimé par Johann Sensenschmidt et Heirich Petzensteiner). La décoration de bordure d'acanthe verte, rose et dorée qui jaillit des coins et se regroupe sur les côtés du cadre illusionniste est particulièrement inhabituelle. Ces détails décoratifs et les éléments picturaux décrits ci-dessus rappellent la peinture bohémienne dans l'orbite des artistes responsables de la Bible de Wenceslas vers 1390 à 1400 (Vienne, ÖNB, Cod. 2759-64). Des éléments d'inspiration bohémienne continuent d'apparaître dans les enluminures du sud-est de l'Allemagne et de l'Autriche vers 1450, notamment le cadre vert clair et les figures modelées dans un missel enluminé à Vienne pour Matthias Corvinus en 1469 (Rome, BAV, MS Ross. 1164) et une miniature en pleine page de la Crucifixion par un enlumineur anonyme de Nuremberg vers 1452 (Nuremberg, Stadtbibliothek, MS Cent. III, 86 ; voir Grebe 2008, abb. 3, p.14).