
Horæ Beatæ Mariæ Virginis (Famille De Ponthieu)
Heures à l'usage de Paris
Détails
Lieu de production
France (Paris)
1510
Dimensions
160 x 102 mm
Periode/Année de Production
Nombre de lignes
22
Nombre de feuillets
Langue
Latin
Enlumineur
Jean Coene IV et Jean Pichore en collaboration avec Jean Serpin
Lieu de démembrage
Allemagne
Année de démembrage
2014
Responsable(s) de la dispersion des feuillets
178 in 2013
Support
parchemin
Usage liturgique (le cas échéant)
Paris
H&H et autres (informations confidentielles)
Lien à la vente du manuscrit intact
Autres liens
Infos sur la vente
Remarques
Au sujet du manuscrit
Le site de catalogage Fragmentarium.ms (https://fragmentarium.ms/overview/F-rcrk). ne mentionne pas l'origine d'un feuillet issue de ce manuscrit récemment dispersé, supprimant ainsi toute trace de sa mutilation. Cette omission constitue une mauvaise pratique académique flagrante, compromettant la transparence nécessaire à la restitution historique précise et à la préservation adéquate de ces précieux témoignages.
J'ai personnellement pu reconstituer et identifier ce ms comme faisant partie de la collection des Seigneurs de Ponthieu[1]
Le Livre d'heures de Ponthieu, en latin, de format 160 par 102 mm, à l'usage de Paris, à l'origine se composait de plus de deux cents feuillets, il en restait 178 lors de la vente aux enchères chez Sotheby's en 2013 (invendus) et en 2014. Une note du catalogue Sotheby's mentionne une inscription à la fin du manuscrit, datée du 26 mars 1605.
Ayant eu connaissance de cette information, il n'a pas été difficile d'identifier, chez un marchand américain notoire pour le démantèlement de manuscrits, le feuillet avec cette note, qui s'est avérée extrêmement intéressante, car elle précisait la raison pour laquelle ce livre d'heures avait été envoyé à Paris : le manuscrit se trouvait dans un état de conservation médiocre en 1605 (une perte de feuillets et la nécessité d'une restauration étaient mentionnées). Au XVIIIe siècle, certains feuillets ont été ajoutés à la collection de manuscrits de John Percival (1683-1748), comte d'Egmont.
Aujourd'hui encore, certains universitaires américains, en particulier Lisa Fagin Davis, Chargée de cours à l'Université Simmons, ont fait du fétichisme des fragments un culte lucratif, construisant autour des feuillets manuscrits de la collection d'Ege des projets de recherche qui seraient considérés comme peu valables scientifiquement ailleurs dans le monde, notamment en raison de l'absence d'étude philologique des textes contenus dans ces fragments et de la méconnaissance presque totale du latin des chercheurs qui ont travaillé sur eux, qui n'ont pas non plus une connaissance appropriée de l'histoire des ateliers de production.
Comme nous l'avons déjà mentionné, Virgil Cândea déplorait, il y a cinquante ans, les résultats très médiocres que l'on pouvait obtenir en reconstruisant physiquement les manuscrits démembrés, car peu d'institutions dans le monde peuvent se permettre non seulement de suivre matériellement toutes les ventes aux enchères des folios individuels d'un manuscrit démembré, mais le coût qu'impliquerait un remontage physique serait prohibitif ; Cândea, tout en essayant de trouver une solution pour endiguer le problème, a admis que le remontage physique d'un codex démembré ne semblait pas réalisable, sauf dans de très rares cas.
[1] Ce livre d’heures a été démembré en 2014, après avoir été vendu aux enchères chez Sotheby's pour la somme de seulement 20 000 GBP.
Voici ci-dessous la preuve des démembrements
http://www.hartung-hartung.de/DB_Objekte_Details.aspx?N=153350
http://www.hartung-hartung.de/DB_Objekte_Details.aspx?N=153349
http://www.hartung-hartung.de/DB_Objekte_Details.aspx?N=153348
http://www.hartung-hartung.de/DB_Objekte_Details.aspx?N=153347
http://www.hartung-hartung.de/DB_Objekte_Details.aspx?N=153346